Cartes postales anciennes
Notre église
Un brin d’histoire sur notre église
La plus ancienne mention faite de la paroisse de Brains date de l’époque carolingienne.
Au XIIème siècle, Guillaume de Passavant, évêque du Mans (1142-1186), donna la cure aux religieux augustins de Notre-Dame-de-Beaulieu du Mans. Ainsi Brains élevait un prieuré-cure, et pendant six siècles se succéderont à la tête de la paroisse des prieurs, chanoines, réguliers de Beaulieu issus souvent de familles nobles. Ils étaient secondés de vicaires et de prêtres sacristes qui assuraient tous les offices paroissiaux, les prières de confréries et les « voyages à Notre dame » (entendre les processions). L’ancienne nef romane du XIIème siècle, mesurant environ 15 mètres sur 7 mètres subsiste encore. Cependant, deux petites fenêtres d’origine, placées très haut dans la muraille furent aveuglées dans le mur sud lors de la construction des grandes baies, probablement au XVIIIème siècle. La façade présente l’aspect commun des églises rurales de cette époque. En 1799, le retable du grand autel fut rectifié. Il est l’un des plus beaux du diocèse et a été classé par les Beaux-Arts. Le portail en plein centre à pieds droits formés de colonnes cylindriques, surmonté d’une arcade à redents, fut élargi en 1842 : on ajouta alors un voussoir de même dessin portant cette date. Sur cette façade, deux modillons, têtes sculptées, sont restés intacts : c’était des corbeaux, servant d’appui à l’auvent, dit bolet, aujourd’hui disparu. Cette petite église dut paraître insuffisante à la fin du XVIème siècle, probablement dû à l’augmentation de la natalité (1000 habitants compte tenu des registres paroissiaux), et de l’affluence des pèlerins, et aussi par le goût prononcé pour les autels en l’honneur des saints. Un puissant pilier à section rectangulaire s’élève à près de 5 mètres jusqu’au chapiteau qui consiste en une simple corniche. Cet énorme pilier a visiblement été le support de plaques garnies d’inscriptions toutes disparues qui sont autant de documents perdus. Sur une face du pilier, non ajoutée mais enchâssée-là lors de la construction et à une place centrale. Est-ce un signe de l’architecte ? un dessin à sens cabalistique ? ferait-elle allusion aux travaux géométriques du savant mathématicien et poète Jacques Peltre qui n’était autre que l’oncle du prieur ? serait-ce une allusion d’assentiment aux recherches cosmographiques de Copernic par un prieur lettré de ce temps ? Ces questions se posent et restent sans réponses.
La statue de Saint Louis rappellerait les traits de Louis de la Vergne de Tressan, Evêque du Mans de 1671 à 1712.
Plusieurs travaux furent effectués au fil des siècles. Les plus récents furent exécutés sous la direction de l’Abbé Sergent (curé de la paroisse de 1919 à 1953). L’objectif était de remettre les fenêtres dans l’état primitif et d’y placer des vitraux. Mais les derniers travaux que l’on peut retenir sont la réfection de la toiture en 1984 et 1985 ainsi que le nettoyage du tableau en 1988.